En Afrique de l'Ouest, de nombreuses études mettent en avant le fait que l’exploitation des ressources naturelles peut contribuer à la paupérisation des femmes, des populations rurales, à la mauvaise gouvernance, ainsi qu’à des impacts dommageables. Ces impacts entrainent des réactions en cascade sur l’ensemble des systèmes socio-environnementaux régionaux et sur la stabilité politique.

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Les études menées au Burkina Faso démontrent que l’accentuation de la pression foncière et l’accaparement des terres suscités par le développement minier, ainsi que la profonde déstructuration des systèmes socio-environnementaux endogènes, ont non seulement joué un rôle direct dans la délégitimation des autorités nationales, mais aussi dans l’accroissement des bassins de recrutement des groupes armés. Les dernières études de terrain menées dans les zones transfrontalières partagées entre le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Bénin et le Niger tendent à confirmer le rôle prépondérant des aires naturelles protégées dans la propagation des violences en cours au Sahel vers le Golfe de Guinée. 

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En réponse à l’escalade des conflits et l’extrémisme violent, l’action publique de pays côtiers comme la Côte d'Ivoire et le Bénin regroupe une multitude d’initiatives gouvernementales et civiles sous forme de projets/programmes. Néanmoins, la dimension « multi-acteurs et multi-niveaux » voir internationalisée de ces initiatives, engendrent des problèmes spécifiques, en termes de contradictions entre objectifs, de distance entre objectifs et réalités ; et donc en termes de dérives liées à leur mise en œuvre.

Dans ce contexte, les équipes associées à l’observatoire abordent une thématique commune, à savoir la manière de comprendre les liens entre populations, exploitation et conservation des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest, leurs implications pour les perspectives endogènes et locales de développement ainsi que les enjeux économiques, sociaux, politiques et conflictuels pouvant y être associés ?

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