L’élevage, l’agriculture et l'exploitation des ressources naturelles font partie des principales activités économiques des populations rurales en Afrique Subsaharienne. Les systèmes de productions agro-pastoraux sont très divers et coexistent avec des systèmes agricoles, forestiers et halieutiques. Ils coexistent avec une forte complémentarité ou opposition, qui tient compte de la temporalité, des changements climatiques et de la variabilité des ressources naturelles. Exposées à une forte pression foncière et démographiques les forêts denses et les savanes arborées et arbustives d'Afrique de l'Ouest sont progressivement convertis en zones de culture et de jachères ainsi que des sols nus, au profit de l’agriculture, des prélèvements des essences à haute valeur commerciale et de bois-énergie et de l’élevage transhumant. 

Les luttes autour de la distribution des bénéfices issues de l’utilisation des ressources naturelles entrainent une évolution des normes socioculturelles, comme l'assistance mutuelle, le patronage, les processus sociaux d'inclusion et d'exclusion, les règles d'accès à la terre, ainsi qu'un jeu complexe de forces politiques et économiques, voire une certaine conflictualité. Il est à noter que ces enjeux sont exacerbés dans les régions rurales et périphériques, où les populations sont globalement moins riches et moins desservies en matière d'infrastructures publiques que les régions du littoral du Golfe de Guinée ou centralisées autour des capitales des pays du Sahel.

 

Cet axe de recherche adresse ainsi à la fois les enjeux associés au foncier rural, à la sécurité alimentaire, à la valorisation des chaines de valeurs des produits agricoles, maraichers, ligneux et non ligneux ou encore à l'agriculture de rente. Il aborde aussi les savoirs endogènes et les pratiques intégrées d'agro-écologie-pastoralisme-foresterie. 

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